Au midi de la magnifique forêt des Chambons, à 7 kilomètres
du village de Borne, à 8 Km de Saint Laurent Les Bains et de
Loubaresse, à 12 Km de Saint Ethienne de Lugdares; dans une vallée
prodonde et abrupte formée au levant par la montagne de Tanargue;
au couchant par celle qui domine Borne et le Masmejean et qui élèvent
leurs têtes à plus de 600 mètres au dessus de la
rivière de Borne qui coule au milieu; à la suite d'un
petit contrefort formé par cette dernière montagne, se
trouve un rocher de 125 mètres de hauteur, de forme piramidale,
composé de larges couches de granit perpendiculaires, tassées
les unes sur les autres; laissant parfois des ???? entailles; taillés
à pic de tous cotés; sauf du coté du midi ou à
partir de la mi-hauteur, il élargit un peu sa base par une pente
très rapide et par une terrasse ondulée d'une trentaine
de mètres de large mais beaucoup plus longue.
Ce pic majestueux à été formé par un soulèvement
puissant dont les effets se font remarquér dans tous les environs.
Les infractuosités sont occupées par des hêtres
rabougris et une vert gazon courre le peu de terre végétale
qui a pu se contenir sur ces découpures.
Au deux tiers environ de sa hauteur, il se trouve une espèce
de galerie ou chemin de ronde fait par la nature et la main d'hommes
qui, d'après certains, permet aux hommes dont le pied et l'oeil
sont fait comme celui du chevreuil d'en faire le tour.
Le pied de ce rocher est baigné sur trois cotés par la
rivière appelée La Borne, qui roule ses eaux limpides
et frémissantes sur un lit creusé dans le roc, à
travers, parfois, des blocs énormes amoncelés qu'elle
blanchit d'écume où se précipite au fond des gouffres
effrayants dont personnes a été en mesurer la profondeur.
Dans les jours de grandes eaux, son bruit domine celui du tonnerre.
Au midi de la piramide, la vallée forme un entonnoir arrondi,
resséré à pente très raide, inaccessible
parfois sur la gauche de la rivière, et formant à sa droite
une suite de terrasses bien fertiles et bien cultivées; quelques
pariries fertiles ombragées par de hauts et vieux châtaigners
ou noyers.
C'est là que se trouve disséminées les quelques
maisons qui composent la moderne cour royale de Borne.
La rue est bien vite arrêtée au midi par des montagnes
qui s'engrênent les unes dans les autres et qui, autrefois, étaient
couvertent d'épaissent forêts.
C'est dan ce pays auguste et désert et un peu plus qu'à
mi-hauteur du rocher décrit pus haut que les anciens Seigneurs
de Bornes vinrent batir, comme un nid d'aigle, leur château fort.