Déductions de par les différents indices
restants
Il parait cependant que ce n'était là que la partie fortifiée
du château : Le donjon. Il n'y avait, en effet, pas assez de local
pour loger une famille de seigneur avec les domestiques et le train
de maison : hangars, écuries, bergerie, grenier à foin,
etc., nécessaires au bétail ????? ???? dont il est parlé
dans la charte de 1032.Au dessous de la tour, à 30 mètres
environ et à pic, il se trouve une terrasse d'une trentaine de
mètres de largeur. Sur l'avant bord, ile se trouve un pan de
rocher taillé en dedans de 4 mètres de long sur deux de
haut, au milieu, se trouve une meurtrière évasée
au dedans et au dehors ayant 30 centimètres de hauteur sur 15
de largeur et ayant une vue sur le pont.
Sur ce rocher se trouve d'????? engravures ayant servi soit d'appui
pour des poutres ou des crampons en fer. Evidemment, c'était
un lieu de défense, à coté, il y a encore quelques
pierres énormes entassées en forme de mur. Cette terrasse
est aujourd'hui cultivée. On suppose, et avec raison, que là,
devait se trouver le pricipal corps de la maison du château bien
qu'il n'en reste pas de traces, ni pierres, ni débris. Les pierres
auraient servi très probablement à batir les trois ou
quatres maisons qui se trouvent en bas et la déclivité
du terrain en aurait facilité la chute dans la rivière.
On a retrouvé, à cet endroit, un trousseau de 15 clefs,
ce qui semble bien confirmer nos conjectures.
A une vingtaine de mètres de cette terrasse, on trouve encore
et à pic, un autre emplacement de 8 ou 10 mètres carrés
fait par la nature et de main d'homme et dominant le pont d'une vingtaine
de mètres. Il parait que ce devait être un endroit fortifié
pour défendre le chemin, qui au sortir du pont montait en ????
vers me château. Je suppose que c'était un sentier plus
direct à l'usage seul du château. Deux trous pratiqués
à un rocher démontrerait qu'il y avait là une porte
qu'on pouvait solidement barricader.
Un pont était jeté sur la rivière. On voit encore
le replat fait sur une pointe de rocher pour recevoir une des culée.
Etait-il en bois ou en pierre? Rien ne l'indique. La tradition locale
atteste qu'il fut détruit par un bloc de pierre qui se détacha
de la montagne qui est au levant. Celui qui existe actuellement fut
construit en 1866 par Jean Gleyze sous le mairage de M. Dubois. Les
maisons qui se trouvaient à coté ont conservée
le nom de pont de Borne.
Le chemin qui conduisait de Valgorge à Saint Ethienne de Lugdares
passait par ce pont montant par des lacets près du château.
Un autre chemin venant de Saint Laurent Les Bains et allant aux Chazalettes
ou au bois des Chambons venait croiser le premier à la tête
du sentier qui conduisait au château et à un endroit qui
a conservé le nom de Barri ( ou rempart ). Ces chemins
étaient très difficiles et ????, à peine si les
bètes de somme pouvaient le suivre.
Avant l'invention de la poudre, ce château ne pouvait être
pris que par surprise, trahison ou famine ou détruit par l'incedie.
Un corps d'armée tant soit peu considérable n'aurait pu
y arriver, se mouvoir et trouver assez de vivres autour du château.
Un des curé de Borne pense que le château a été
incendié ainsi que la ville.
On a trouvé en divers endroits sous terre des charbons et une
four à cuire le pain. Toutefois, cette ville n'a pu être
considérable. Sa situation de lieux s'y oppose.
L'église de Borne, reconstruite en 1690 par M. Delaver prieur
et en 1863 par M. Breysse curé sur le même emplacement,
se trouve à un kilomètre environ du château sur
un petit mamelon exposé à tous les vents.